aquarelles



partenariat Olympus x Gobelins
Pyrénées, septembre 2020






Je commence mon périple avec la volonté de changer de rythme, d‘arrêter de courir.
Je veux profiter de la marche, pour qu’elle devienne une fin, plus seulement qu’un moyen.
Cette fin, c’est une introspection rendue possible par tout ce qui est hors de ma tête, tout ce qui m’entoure.
Dans les hauteurs, loin de toute civilisation et artifice humain, au cœur d’une nature la plus pure qui soit, je peux penser à un rythme sensé.
Je ne suis plus préoccupée par un quotidien pressant qui avance de manière frénétique sans m’attendre.


Je retrouve mon humble place d’être humain face aux monts qui se dressent devant moi et dont je suis à la merci.


Souvent quand je photographie les montagnes, je suis attirée par celles qui sont loin, celles qui sont colorées par le voile atmosphérique.
Matière invisible et impalpable, il transforme le vert des forêts et le gris de la roche en un bleu profond.

Je suis aussi attirée par la brume.
Elle apparaît à différents moments de la journée, selon l’humeur d’une terre qui semble respirer.
Elle lie le sol et le ciel et crée une harmonie, parfois inquiétante.

Tout se mélange devant mes yeux, à l’instar de mes pensées.
Le mouvement perpétuel de mes jambes me permet de réfléchir : j’analyse, je trie, je prévois.
Tout semble devenir un pêle-mêle mélodieux.

Un chaos organisé.